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SOUVENIRS

rendre visite. Il s’intéressait toujours à ses élèves et aux progrès de la Faculté dont il me parla avec la conviction qui le caractérisait. Je ne devais plus le revoir. C’était en 1915.

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L’École des hautes études commerciales était entrée dans la carrière à pleines voiles. Elle donnait des cours d’un caractère économique et financier, mais elle se préoccupait aussi des réactions sociales que provoquait l’industrialisme.

La troisième partie de mon cours d’économie politique, que j’avais adapté au Canada en m’appuyant sur les enseignements de mes maîtres français et d’autorités étrangères, portait sur la répartition des biens et soulignait, en particulier, l’importance de la question sociale à laquelle la doctrine catholique apportait sa solution fondée sur les encycliques.

Mais, ni les quelques cours donnés à la Faculté des arts, ni ceux de l’École des hautes études commerciales, ne constituaient un enseignement spécialisé en sciences politiques et sociales.

Les écoles supérieures de commerce se préoccupent des questions sociales comme les écoles de sciences sociales étudient les questions économiques. C’est, pour les unes et pour les autres, un complément nécessaire.

Il n’y a là aucune concurrence et l’École des sciences sociales, économiques et politiques devait faire très bon ménage avec l’École des hautes études commerciales.

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En 1920, dès l’organisation de l’Université de Montréal, Monseigneur Georges Gauthier, nommé