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SOUVENIRS

m’éclairer sur le secret de cette parole pleine et sobre, sur les raisons de cette pénétrante clarté.

Mais quelques privilégiés seulement peuvent aller puiser à la source ; et ce n’est pas le moindre mérite des professeurs de l’Institut que d’offrir à notre jeunesse — et à notre public — en plus d’un complément de culture, cette méthode et cette expression françaises. Rares sont aussi les Français à qui il est loisible de venir au pays de Québec : nos professeurs canadiens portent en France, non sans orgueil, devant des auditoires émus, l’affirmation de nos initiatives et de nos progrès qui sont un témoignage de vitalité française.

Installés au pays qu’ils ont mission de visiter et leur tâche accomplie pour l’Institut, rien ne retient les professeurs de poursuivre leur enseignement devant d’autres publics. Ils se dispersent aussi hors de la province de Québec et jusqu’aux États-Unis. En France, après un séjour à Paris, tous recherchent et goûtent le chaleureux accueil des grandes universités de province.

Non contents d’enseigner, les maîtres de l’Institut ont publié leurs cours ou le résultat de recherches ou de travaux poursuivis au Canada et en France ; accepté des chaires permanentes dans nos universités, contribué à des fondations, donné une impulsion à certaines formes d’art ou de techniques, créé des liens nouveaux.

Compte tenu de l’imperfection de toute entreprise humaine, il me paraît que l’Institut scientifique franco-canadien a pleinement rempli la mission que ses fondateurs lui avaient assignée.

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