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PARIS 1913

cès. À la foule des étrangers, se joignaient les paysans flamands attirés par la renommée, déjà établie en Belgique, de notre pays lointain.

Notre flore et notre faune, la culture de notre blé et de nos fruits, l’exploitation de nos forêts et de nos pêcheries, étaient mises en valeur. Quant à nos minéraux, ils formaient le leitmotiv de notre exposition.

Le visiteur qui avait signé avant moi le registre avait écrit : « A visit around this beautiful exhibit is a nice trip to Canada, from the Atlantic to the Pacific ». Rien ne traduisait mieux mon impression, mais à bien y regarder, nos industries proprement dites n’étaient guère représentées. Une fois de plus on avait, en vue d’attirer la main d’œuvre de choix que pouvait donner la Belgique, exalté les beautés du Canada et les chances de succès qu’il offre. Mais l’invite s’adressait aussi aux capitalistes et l’on n’avait pas usé de l’argument qui les eût le mieux déterminés : les premiers résultats de la mise en œuvre de nos richesses, preuve de notre puissance de production et de notre énergie.