Page:Montpetit - Souvenirs tome II, 1949.djvu/90

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plus son subordonné. Il me prodigua des conseils où, je sentis passer quelque désillusion et l’amertume que lui avaient parfois laissée le commerce et l’incompréhension des hommes.

Quelques mois après mon retour au Canada j’appris sa fin douloureuse. Ne pas le revoir lorsque je revins à Paris, en 1913, raviva ma peine.

La Lorraine et l’Alsace, comme le Mont Saint-Michel, s’étaient depuis longtemps dégagés pour moi de la figure de la France, tels deux points de ralliement et d’inspiration. La pensée de Barrès, libre d’abord des entraves du temps, aboutissait à l’acceptation des normes ancestrales.

À sa suite, je considérerais le conflit entre deux civilisations, je verrais comment se nouent ou s’opposent leurs tiges. Je me débarrasserais de ce que je portais en moi de livres que pour accueillir une vision rapide, sans espérer, au delà des choses, surprendre le secret des hommes.

Je revois mes notes de voyage : elles ré-