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tion — comblait une lacune. Elle porterait devant l’opinion des problèmes essentiels.

Lors des cérémonies qui avaient marqué l’affiliation de l’École des hautes études commerciales à l’Université Laval, le vice-recteur, Monseigneur Dauth, avait insisté sur l’importance des études économiques qui sont propres à permettre aux nôtres d’occuper dans le monde des affaires une place digne d’eux.

Pour répandre dans notre public ces principes économiques et techniques et lui faciliter l’intelligence des grands problèmes actuels, il fallait un organe qui retînt l’attention de l’élite. Comment créer une revue avec chance de vie sans l’appui d’un groupe réunissant déjà un faisceau de bonnes volontés ? La Corporation de l’École polytechnique et l’Association de ses anciens élèves assumèrent le fardeau. La Revue trimestrielle canadienne fut leur œuvre. Elle reprenait la tâche amorcée l’année précédente par le Bulletin de l’École polytechnique, revue à livrée grise, de format timide, où se réfugiait la prose de quelques spécialistes.

Elle ne se bornerait pas à des articles d’ordre technique ; elle chercherait aussi à attirer