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forçais de reconstituer, en y mettant quelque style, non pas le texte, mais l’allure de la conférence. Excellent exercice, qui me contraignait à une discipline. Je passais ainsi d’un sujet à l’autre : de Rabelais aux Affinités de l’anglais et du français ; de l’Âme française à la Caricature et aux Caricaturistes, de la Femme byzantine à Chateaubriand et la Bretagne ; et plus tard, du Théâtre des Mœurs aux Époques de l’Esprit français, une conférence brillante prononcée par un jeune homme trop tôt disparu de notre monde des lettres et dont j’évoque le souvenir avec émotion, Paul Cornez.

Dans les revues, on pouvait exprimer plus longuement des idées.

L’Action française, fondée en 1917, de format modeste sous sa couverture saumon, était alerte, pleine même de vivacité. Elle se consacrait à la défense de nos traditions. On m’avait demandé le premier article dont j’empruntai le titre, Vers la supériorité, à Omer Héroux.