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regret d’une chose passée, sans retour. Vous êtes ce que nous avons été et ce que nous restons par le cœur et par le souvenir, des étudiants. Nous sommes vos aînés, mais nous appartenons à la même famille ; vous êtes encore à la maison, voilà tout. J’hésite à vous parler comme un ancien — je le suis si peu ! — et je serais tenté de m’adresser d’abord ces propos que me dicte la sympathie bien plus que l’expérience.

Vous formez désormais une grande camaraderie. Vous nous donnez un exemple et vous réalisez un de nos rêves. Votre union trouvera sa force en elle-même. Votre initiative est heureuse pour le renom et le rayonnement de l’Université Laval dont vous êtes aujourd’hui la préoccupation, dont vous serez demain la récompense.

Vous êtes l’avenir : tous les philosophes vous le disent, tous les poètes vous le chantent. Vous regardez s’approcher la vie et vous soupçonnez déjà les soucis, j’allais dire les angoisses, de la responsabilité. Ayez conscience. et de votre rôle et de vos actes. Que rien ne soit accompli par vous qui n’ait en vous sa raison profonde. Ne vous contentez