Page:Montpetit - Souvenirs tome II, 1949.djvu/51

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
50
SOUVENIRS

n’ont plus de vogue ! » M. Louis Barthou, impénitent, avisant des fiacres qui stationnent, improvise ces alexandrins :

Pour qui sont ces sapins, immobiles et ternes,
Vaguement éclairés par de pâles lanternes ?

Ils sont pour nous. Nous y montons et nous nous arrêtons chez M. Ferdinand Roy, pour vider une dernière coupe à la France et au Canada. Peu de temps après, nous sommes à la gare où Sir Lomer Gouin vient dire adieu à la mission.

Le lendemain, à l’hôtel Viger, tous se retrouvent autour d’une table dans un petit salon. Le départ prochain attriste cette heure que nous passons avec nos hôtes.

René Bazin et Étienne Lamy restaient parmi nous. Le premier faisait, quelques jours plus tard, à l’Université Laval de Montréal, une conférence sur l’évolution des idées religieuses en France. Le second, parti pour l’Ouest du Canada, devait retourner à Québec représenter l’Académie au Congrès de la langue française. Avec Édouard-Fabre Sur-