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JOURS DE REPOS


Les vacances nous ramenaient vers les eaux et les bois.

Nous habitions, selon les années, le coteau de Saint-Vincent-de-Paul tourné vers le Mont-Royal ; les bords du Lac Saint-Louis, où nous logions dans une maison ancienne qu’un tapis de verdure fine reliait au fleuve et qui s’ouvrait sur le décor en éventail de la rive opposée, léger dans la brume du matin ; les hauteurs de Sainte-Agathe et du Lac Supérieur dont nous parcourions les routes, flânant avec délices le long de rivières accueillantes. Quelle vie libre et joyeuse, dans le reposant silence de la forêt et les scintillements de jours sans soucis. Nous nous évadions même vers Old Orchard où grouillait une sorte de carnaval d’été ; et nous retrouvions la mer à Percé.