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SOUVENIRS

ou Vancouver — et qui se croyaient parfaitement au courant de notre histoire et de nos résistances, que d’approbations n’avons-nous par recueillies ! « Ces gens, disait quelqu’un, parlant des Canadiens français, sont d’aussi vieux Américains que nous-mêmes, mind you. » Voilà un titre de noblesse.

Nous en avons d’autres. Apprendre à nos voisins que leurs progrès ne nous effraient pas : mais que nous gardons, au sein d’une fortune plus modeste, de saines traditions françaises : démontrer que notre langue n’est pas abâtardie : que nos mœurs sont simples et ne manquent pas de distinction : que nous conservons, au point de vue social, des forces qu’ils ont pu mépriser mais vers lesquelles les plus grands d’entre eux tournent déjà leur sollicitude.

Je devais avoir bien des occasions de le faire.