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LA PORTE D’OR

rieurs aux autres et capables de susciter de grandes choses par le seul effort de notre intelligence créatrice, dédaigneuse des apparences extérieures ?

Regardons mieux : les universités américaines, pour être royalement dotées, n’en sont pas moins sérieuses et bien organisées. Elles produisent. Quand nous n’admettrions pas toutes leurs méthodes, le fonds ne manque pas et c’est le principal. Pourquoi, en fin de compte, ne pas enrégimenter des compétences, fût-ce à son de trompe, les livrer au précieux travail de recherche, leur permettre de pousser des découvertes ? Je me faisais ces réflexions en admirant l’Université de Californie, son décor, son installation, son œuvre, et je pensais que nous ferions bien de nous corriger de cette tendance que signalait chez les Français M. de Launay, et qui nous porte à mépriser la richesse des autres. Elle peut servir le bien et le beau. Le capital est un outil de progrès.

Une semaine de réunions, de visites et de banquets ! Sait-on ce que cela représente ?