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SAINTE-JUSTINE

des rubriques précisées par l’expérience, s’additionnait le travail de la charité : le nom des enfants, leur âge, leur nationalité, la durée du traitement, les progrès de la thérapeutique. Les malades recevaient une carte portant un numéro d’ordre et une fiche dont la couleur indiquait le service où ils étaient dirigés. Le vert allait aux affections du nez, de la gorge et des yeux ; le rose, aux interventions chirurgicales ; le bleu, à la médecine générale, et le jaune à la dermatologie. Pourquoi telle couleur ? Fantaisie : mais qui permettait de cataloguer les observations. Le dispensaire avait des issues indépendantes, en sorte que son travail s’opérait sans gêner l’activité propre de l’hôpital. Neuf mille enfants y étaient passés en 1917.

Bordées d’un long corridor, des salles où se logeaient les spécialistes. Puis, un cabinet de consultation, la pharmacie, la salle de couture et le bureau. Les étages supérieurs abritaient les malades.

Beaux enfants parfois, et gais le plus souvent. L’un d’eux feuillette un cahier où ont été collées des images : têtes couronnées, vues prises depuis des aéroplanes d’où la terre de