Page:Montpetit - Souvenirs tome II, 1949.djvu/167

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
166
SOUVENIRS

Boum, à la Ka Boum
À la Kazis Boum Ba !
Laval ! Laval ! Laval !
Rah ! Rah ! Rah !
          Laval !


« Gee whiz, dirait Jules Lemaître, ça c’est de la poésie !

« Quel souffle lyrique, quelle joliesse d’expression, et quel charme se dégage de cette strophe ! Comme on y sent bien vibrer notre âme française… Je ne puis me rassasier de répéter ces mots sonores qui évoquent tout un passé de luttes glorieuses contre la barbarie et l’oppression ; il me semble entendre nos aïeux, au milieu des bois francs, frapper de la crosse de leurs fusils les têtes incultes des Peaux-Rouges !

Boum, à la Ka Boum
À la Ka Wô Wô Wô !
Ching, à la Ka Ching
À la Ka Châ Châ Châ !


… « En vacances, dans les Laurentides.

« Minuit. Tout dort, et les hommes, et le lac, et les monts. Sur la terrasse de l’hôtel, accoudées à la balustrade, deux ombres immobiles regardent avec ravissement les flots