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PROPOS DE GUERRE

impassible. Elle a tenu jusqu’au retour de La Fayette, jusqu’au jour où les États-Unis, cessant d’être un pays jeune, lui ouvrirent les ressources de leur énergie. Elle a barré la Marne, dressé Verdun, pavé les plaines du Nord.

L’œuvre de la France se poursuit. Le général Pau ne pouvait pas s’en désintéresser. On le retrouvait, représentant militaire, en Russie, en Roumanie, en Serbie, en Italie, en Suisse. Fortune singulière : blessé et victorieux comme la France, il faisait après elle, la conquête du monde. Un journal de Rome l’avait pressenti : « Les foules, disait-il, avec la rapidité de l’éclair et la violence d’un instinct vraiment sain, ont deviné la France à travers le geste, le sourire et l’émotion du général Pau. »

On avait fait allusion, en France, à ces postes de télégraphie sans fil qui enregistrent la pensée, lorsqu’ils sont accordés. Le général joignait un poste dès longtemps accordé à la civilisation française. Pays français et plus profondément encore qu’il ne paraît : et par des manifestations dont nous-mêmes restons parfois étonnés : par ses attitudes, son