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nent place, aux côtés de nos hôtes, les représentants de nos gouvernements et de la ville de Montréal, le consul de Belgique, les présidents des sociétés belges. L’orchestre joue la Brabançonne, la Marseillaise, God Save the King, l’Hymne russe, et 0 Canada. L’auditoire est debout, vibrant d’émotion.

Au nom du premier ministre du Canada, des chambres de commerce et de la colonie belge, des orateurs souhaitent la bienvenue à la mission.

Carton de Wiart se lève. Je le voyais pour la première fois, lui que je devais rencontrer si souvent dans son pays. Fort grand, la figure ouverte, la bouche volontaire sous une moustache fine, il fut longuement acclamé.

Il souligna la communauté de sentiment qui unit la Belgique et le Canada. « Nous venons d’un petit pays qui tiendrait dans un de vos grands lacs, mais dont la population égale celle du Canada. Et ce petit pays, qui était industrieux comme le vôtre, nous l’avons laissé déchiré, dévasté, imbibé de sang… »

Paul Hymans, très élégant, et que je devais aussi retrouver en Belgique, parla d’abord en anglais puis, sur une moitié de phrase, s’ex-