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PREMIÈRES ARMES

Notre-Dame : « Je regarde, j’admire et je m’épouvante ». Cette précaution prise, j’affirmai le droit au savoir de la femme pour qui la pensée antique, et même la pensée contemporaine, n’est pas toujours juste.

Les élèves poursuivraient leur culture et prépareraient le baccalauréat ès arts, car l’École était notre premier collège de jeunes filles si elle devait attendre des années pour en prendre le titre et se placer sous l’égide de Marguerite Bourgeoys. Je me réjouissais que l’on eût porté au programme les sciences sociales, qui inspirent et fortifient les initiatives féminines, et les plus fécondes d’entre elles : l’éducation des enfants et la formation d’une élite.

La carrière qui m’était tracée depuis longtemps m’attachait à l’École des hautes études commerciales de Montréal.

Élevée au coin de la rue Saint-Hubert et de l’avenue Viger, l’École était spacieuse et agréable, gaie aussi, illuminée de soleil et de promesses.

Je la considérais avec curiosité. Enfin, le commerce avait pignon sur rue. Il s’installait