Page:Montpetit - Souvenirs tome I, 1944.djvu/94

Cette page a été validée par deux contributeurs.

93
PARIS

mie politique à l’École de la rue Saint-Guillaume.

Et je regagne le boulevard Saint-Germain pour me rendre à la Librairie Hachette, saluer René Doumic.

J’étais muni d’un mot aimable de son frère, Max Doumic. Quelque chose comme ceci : « M. Montpetit part pour l’Europe et me demande de te le recommander. Voilà qui est fait. » Ce viatique bref, bien dans le caractère de Max Doumic qui, engagé volontaire, devait trouver sur le champ de bataille en 1914 une fin de gloire, m’ouvrit Paris, le Paris des Français, celui qui ne se laisse pas facilement pénétrer et que l’étranger ignore souvent.

Je me présente à M. Doumic comme son ancien élève, non pas de Paris, pour sûr, mais de Montréal. Comme je l’ai dit déjà, j’avais suivi, et avec quelle ferveur, les cinq leçons qu’il avait données, dans la Salle des promotions de l’Université Laval, sur l’Évolution de