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PARIS

et aux cheveux bleus, Maurice Donnay, avait, un soir d’oubli, commencé sa merveilleuse carrière.

Dans ce milieu presque intime, épris de blague et d’esprit, vibrant au moindre mot, nous cueillions, sur les hauteurs de Montmartre ou à Montparnasse, des fleurs d’un soir, aussitôt fanées, mais d’un parfum subtil ou amer qui nous poursuivait.

Dès mon arrivée, je me dirige vers Saint-Sulpice, vers le Séminaire des Carmes, où le supérieur, M. Guibert, m’aide de ses conseils. Il est d’avis que je m’inscrive à l’École libre des sciences politiques, renommée dans le monde entier ; et il me présente au recteur de l’Institut catholique, Monseigneur Baudrillart qui m’admet à suivre le cours de Doctrines économiques de M. Le Pelletier.

Me voilà orienté ; et sous de tels auspices, je me sens en repos car, délégué par la Province de Québec à Paris au lendemain des lois contre les congrégations, on m’a averti de