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PARIS


Paris ! Je le traverse pour gagner l’hôtel et je reconnais ses rues, ses boulevards dont je n’avais suivi le tracé que sur des plans, ses monuments que je n’avais jamais vus, sauf sur des illustrations.

Le premier soir, je risque une timide sortie qui me conduit vers les lumières de la place Saint-Germain-des-Prés et la terrasse du Café des Deux Magots, déjà cher aux Canadiens. J’en aperçois trois ou quatre qui sirotent quelque chose, et je m’arrête devant eux, sans dire un mot. C’étaient des amis de Montréal. Comme ils ignoraient mon arrivée en France, et même mon départ du pays, ce furent des exclamations. Tout de suite on m’interroge, on me conseille, on me blague. J’entre ainsi à Paris par le Canada.

Dès l’hôtel, nous nous heurtons à des habitudes qui nous étonnent. Nous cherchons