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SOUVENIRS

vres, Les Amitiés françaises, où il enrichit l’esprit de son fils de la leçon qui monte des choses.

Tout cela, je l’accomplissais dans la fidélité du maître que j’avais choisi, mais que je ne connaissais pas. Je l’avais entrevu deux fois : au cours d’une matinée organisée en faveur d’une œuvre de charité et à l’Académie. Il parlait sans grâce, d’une voix sourde.

Depuis longtemps je demandais à mon ami, Gabriel-Louis Jaray, de m’obtenir un rendez-vous. Enfin, je reçus un mot aimable et bref où Barrès, de sa grande écriture, me convoquait.

Il me reçut à sa permanence que Jérôme et Jean Tharaud décrivent ainsi : « C’était un logement de trois pièces au premier étage d’une très vieille et très sordide maison dans une rue également vieille et sordide, aux environs des Halles. »

Quand on pense à ce qu’était Maurice Barrès, prince des lettres, académicien, député, figure universelle, on s’étonne qu’il re-