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SOUVENIRS

— Quand mes livres sont faits, je ne m’en inquiète plus.

— Vive pourtant la Terre qui meurt !

— Il en est qui aiment mieux mon dernier livre.

Nous repassons un instant dans le cabinet de travail.

— Tenez, me dit M. Bazin, voici le portrait de mon grand-père : un Vendéen.

Je lève les yeux vers une figure de brave : front haut, regard droit, physionomie ouverte et ferme.

— Et voici ma grand’mère, une Parisienne. Je suis donc de la Vendée et de Paris.

Et, jetant les yeux sur une photo placée sur une table : « Ce sont mes enfants… j’en ai beaucoup ».

Comme je lui renouvelle, en le quittant, l’expression de ma vive sympathie :

— Conservez-la moi. Je la retrouverai au Canada.

Depuis des années, j’avais pratiqué Maurice Barrès. Je m’y étais contraint en quelque