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RENCONTRES

— Alors, ce critique vous a bien jugé qui vous a reconnu cet amour.

— Mais oui, j’aime mes personnages ; bien sûr que je les aime. Certains romanciers écrivent des romans sociaux, alors qu’ils ne connaissent même pas leur boulanger ni leur épicier. Il faut connaître pour décrire. Je connais mes héros, j’ai vécu leur vie. Venez voir la Vendée angevine : je vous les montrerai. Vous verrez leur foi !

— Il y a donc encore des Noëllet ?

— Je vous crois. Vous verrez des villages où tous les paroissiens font leurs Pâques.

— Ces villages seraient à citer à côté de ceux où l’on prétend que personne ne les fait.

— Eh oui ! Il faut connaître la France. Elle n’est pas le Gouvernement. Étudiez cette France là, et vous en ferez le plus beau de vos cours.

M. Bazin, au moment où je le quitte, m’offre l’édition académique de son discours de réception et sa photographie autographiée.

— Quelle œuvre parmi les vôtres, préférez-vous, cher Maître ?