ne plus être moi-même. Cela a changé depuis que c’est Charmes.
— Mais votre article sur Rousseau, par exemple, cadre très bien avec la Revue.
— Oui, c’est un article sérieux.
— Vous avez beaucoup publié cette année. Vous dites que les livres qui suivront l’Amitié et l’Amour sont achevés et qu’ils paraîtront dans les prochains dix-huit mois ; vous avez écrit le Culte de l’incompétence et la Démission de la morale.
La figure de Faguet se fait tout à coup sérieuse : « Ça, dit-il, c’est un ouvrage auquel j’attache de l’importance ». Douterait-il de ses œuvres, ou s’amuserait-il à n’y pas croire ?
— Allez-vous publier quelque chose sur le féminisme ?
— Oui, le livre est terminé. Il paraîtra dans trois mois. J’y ai réuni tout ce que j’ai écrit sur ce sujet, y compris l’article que j’ai consacré à Colette Yver.
— J’ai retenu vos expressions : féminin, féministe, fémineux.
— Eh oui ! Il y a le féministe : celui qui a une idée, une théorie. Mais il y a l’homme