Page:Montpetit - Souvenirs tome I, 1944.djvu/16

Cette page a été validée par deux contributeurs.

15
PREMIERS PAS

jeune ! » Je n’avais même pas fait ma première communion. La cérémonie où je m’approchai de la Sainte-Table eut lieu à l’église Notre-Dame de Bon-Secours. Une photographie, où j’apparais en redingote et ceint de bleu, perpétue ce souvenir. Mon directeur de conscience, M. Henri Gauthier, et mon parrain de confirmation, Monseigneur Philippe Perrier, sont restés deux profondes affections de ma vie.

Je traversai les éléments. Mais je repris la syntaxe. Toujours cette terrible jeunesse car, à la vérité, j’aurais pu être admis en méthode. J’étais l’élève marginal, pour user d’une expression empruntée à l’économie politique, celui qui passe avec un point d’interrogation. Je n’acceptai pas le point d’interrogation, par crainte obscure de le porter toute ma vie. La syntaxe, c’est la pierre fondamentale ; autant valait consolider la base. Chaque fois que j’ai, plus tard, donné ce conseil à de jeunes enfants, j’ai eu la joie de les voir réussir.

Je fis une assez bonne méthode, sans excès ; en versification, des vers latins avec passion.