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SOUS LA COUPOLE

des académiciens. Les autres patientent : ils forment une file qui s’allonge et qui se transforme avec l’heure. Au début, parfois dès le matin, ce sont des plantons qui se suivent et attendent pour d’autres. C’est un des métiers de Paris. Plus tard, peu avant l’ouverture, la file subit une métamorphose : les casquettes et les calottes font place aux chapeaux élégants et aux impeccables hauts de forme.

À l’intérieur, les académiciens occupent leur siège et le Bureau prend place derrière une table à tapis vert. Il se compose du directeur, du secrétaire perpétuel et de celui qui va accueillir, au nom de l’illustre Société, le récipiendaire. Celui-ci se lève, les regards se fixent sur lui. La séance commence.

J’ai assisté à quatre réceptions : celles de Maurice Donnay, du Marquis de Ségur, de maître Henri Barboux et de Jean Richepin. J’entendis donc l’éloge d’Albert Sorel par Maurice Donnay, à qui Paul Bourget répon-