elle devint le théâtre de luttes moins graves, mais très vives.
D’abord l’Académie nomma ses membres au lieu de les élire. Il n’était pas plus facile pour cela d’y pénétrer : Corneille dut s’y prendre à deux fois, Boileau qui se faisait, avec un zèle que d’aucuns estimaient un peu empressé, l’ami prompt à censurer, eut plus de difficultés encore.
Quand Fénelon mourut, en 1715, on songea à renouveler l’Académie. Tâche malaisée, car les hommes comparables à ceux du grand siècle manquaient. Massillon et Montesquieu — qui n’avait encore écrit que les Lettres persanes, — continuèrent pourtant d’entretenir l’éclat dont avait brillé l’illustre Compagnie. Plus tard, ce fut l’École philosophique qui heurta à la porte de l’Académie. On n’ouvrit pas de très bon gré : Voltaire dut postuler trois fois ; il fut admis en 1742, ainsi que d’Alembert.
Puis ce fut le romantisme qui voulut les honneurs académiques, comme on dit de nos jours. Victor Hugo y aspira fortement et avec