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RUE SAINT-GUILLAUME

re année, on cotait sur six points. En Colonisation aux Indes, j’avais obtenu quatre, et cela me paraissait convenable. Or, pendant les vacances, la direction de l’École décida de coter sur vingt et, à la rentrée, je constatai que ma note quatre était devenue douze. C’était décevant. Je refusai cette cote, je suivis le cours de banque et, à l’examen, j’obtins dix-huit. Si je n’avais décroché que dix ou douze, j’en étais pour mon compte.

Dans le relevé de mes examens, la cote douze est maintenue. Elle apparaît en regard du titre de Colonisation aux Indes, en marge il est vrai, mais elle apparaît. Je porte ma faute. Et pourtant, l’avais-je étudiée cette matière ! On conçoit tout l’intérêt qu’elle m’offrait. Jamais je n’avais pris autant de notes, ni d’aussi près. On me demanda : « Pourquoi a-t-on enseigné l’anglais aux Indes » ? Je jure que le professeur n’en avait rien dit. Je cherchai mille raisons, procédant par similitudes. Peine perdue.

Malgré mes efforts je devais être vaincu. Au total, j’obtenais quatre cent quarante-