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LES POISSONS

Ces petits-là — vivant dans les limbes, sans baptême — nous les trouvons bien en février, dans les sources d’eau chaude, en maints endroits, s’il s’agit de tendre une ligne au doré. Ayez un bon guide qui vous conduise à la source, que ni la glace, ni la neige ne peuvent étouffer, où nagent en liberté des masses grouillantes d’ablettes ; en y arrivant, brassez le fond sous vos pieds, et de la vase il sortira sous la glace voisine, des douzaines de ce menu fretin que des compagnons ramasseront et tiendront vivants dans une chaudière-vivier. Nous pouvons nous procurer de ces petits poissons, en ville, mais ils ne valent pas les indigènes pour le doré.

Ailleurs, vous trouverez de ces petits poissons, entre deux glaces, presque à la surface. Un coup de bâton dans le miroir et ils restent étendus, s’offrant à la cueillette à la main. Morts ou vifs, les dorés les croquent sans sel ni poivre.