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DES ENGINS DE PÊCHE

une plume de collerette de coq, à barbe la plus courte possible, car elle sera arrêtée à la moitié supérieure du corps de la mouche. On choisira alors deux petites plumes égales, minces et souples, de la couleur appropriée, on les attachera au haut de l’hameçon, les pointes des barbes tournées vers le dard de l’hameçon, mais en dessus de la courbure, et après avoir terminé le corps, on les fixera par quelques tours de la soie poissée qui reste à la partie supérieure de l’hameçon.

On terminera par quelques tours en dessus du tout, pour que les ailes et les barbes ne puissent pas se relever, et la mouche à ailes sera terminée et prête à servir (fig. 185, 186, 187, 188).


Fig. 185. — Mouche à ailes.


Fig. 186. — Mouche à ailes.


Fig. 187. — Mouche à ailes.


Fig. 188. — Mouche à ailes.

Il est facile de voir, en lisant ce qui précède, combien toute cette fabrication est simple, puisque le pêcheur reste libre de la couleur et de l’arrangement de ses mouches ; toutes sont bonnes, quelles qu’elles soient ; le temps seul de les appliquer à la pêche varie, et assortir les unes aux autres constitue la plus grande partie du talent à acquérir pour bien pêcher à la mouche artificielle.

Nous empruntons au traité de Grey Drake (London, 1862), quelques passages intéressants sur les mouches artificielles usitées en Angleterre : ces passages compléteront aux yeux du lecteur ce que les articles Choix des insectes artificiels, suivant les lieux et suivant le temps, pourraient avoir d’obscur.

« La grande quantité de mouches artificielles diverses est parfaitement inutile, et je suis convaincu que si le poisson est disposé à mordre sur la mouche, peu importe laquelle on emploie comme forme et comme couleur, pourvu qu’elle ait la grosseur convenable. Lorsque les truites ne sont point disposées à prendre la mouche, vous pouvez essayer sans succès