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DES ENGINS DE PÊCHE

dessus de celle qui termine la ligne, et la seconde, à une verge et demie encore au-dessus. Un plus grand nombre devient ridicule et tout à fait préjudiciable.

La mouche additionnelle s’attache en formant une anse avec le bas de ligne et engageant dans cette anse celle qui porte la mouche supplémentaire, ainsi qu’on le fait pour celle à l’extrémité de la ligne.

On peut encore couper la ligne au point où l’on veut mettre une mouche
Fig. 174. — Nœud anglais non serré, entre les nœuds D et E duquel on introduit l’extrémité de l’empile.
additionnelle, puis, à cet endroit, pratiquer un nœud anglais BD (fig. 174) non serré, entre les brins DE et NN, auquel on insère la monture de la mouche artificielle, terminée, cette fois, par un nœud. On lui laisse que 0m,10 de longueur de florence.

Cette méthode est la meilleure pour attacher la mouche additionnelle, parce que celle-ci se soutient mieux en dehors de la ligne principale, qu’elle est moins sujette à s’enrouler sur elle, et parce que les nœuds composant le nœud anglais sur la ligne principale, peuvent être séparés en les repoussant, comme dans la figure 174, et la mouche être enlevée facilement. Tout ce que nous venons de décrire ne s’applique évidemment qu’à un bas de ligne construit en florence simple.


MOUCHES ARTIFICIELLES (Confection des)


La truite, le saumon, l’ombre, le dard, le chevesne, le gardon, l’ablette, sont pour le Canada les poissons de surface les plus communs. Tous s’emparent avec avidité des insectes que le vent ou un accident quelconque précipite à la surface des eaux. C’est leur métier de faire incessamment cette chasse, et ils s’en acquittent consciencieusement. Or, de ce fait très connu, et depuis longtemps observé, car il est patent, est dérivée la pêche à la mouche artificielle et tous les engins dont elle exige l’usage.

Or, la pêche à la mouche artificielle est sans contredit la plus active et la plus aristocratique de toutes les pêches ; celui qui s’y livre n’est pas forcé de rester immobile comme le pêcheur de fond ou au coup. Toujours en marche le long de la rive, il n’a de limites à sa promenade que la valeur de ses jambes. C’est une chasse véritable au poisson, laquelle demande, non seulement de très bons jarrets, mais exige des bras solides et vigoureux. Autre avantage, plus d’appâts ni d’esches répugnants et sentant souvent moins bon que la rose mais moins fort, plus d’amorces qu’il faut pétrir avec soin pour les jeter à l’eau, plus de cuisine pour cuire