Page:Montpetit - Poissons d'eau douce du Canada, 1897.pdf/414

Cette page a été validée par deux contributeurs.
388
LES POISSONS
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

lui couper les aiguillons du dos, et il paraît que maître brochet y voit assez clair pour s’assurer que ce hérisson a fait dos de velours… — ce qui me semble bien difficile, vu la rapidité avec laquelle il s’élance. — Mais enfin, c’est un article de foi chez le pêcheur, je le donne pour ce qu’il vaut !


LIGNE À GRELOTS


La ligne à mettre aux grelots est la même que celle à soutenir à la main ; elle se fait en fouet de lin (fig. 111) ou en cordonnet de soie (fig. 112) ; sa grosseur et sa longueur sont proportionnées à la grosseur du poisson qu’on espère prendre, et à la largeur du cours d’eau où l’on veut pêcher. Le cordonnet de soie étant plus fin pour une égale force est préférable, parce que la ligne, étant fine, offre moins de résistance au courant, s’il y en a où l’on pêche, ce qui aurait pour action de la ramener au bord.



Fig. 111. — Fouet de lin. Grosseur à choisir.


Fig. 113. — Avancée de la ligne à soutenir, passant dans l’olive de plomb.


Fig. 112. — Cordonnet de soie.

Il faut que le plomb se maintienne au courant et que la ligne en reçoive la plus petite action possible obliquement.

Enfin, la ligne de soie, quoique plus chère, dure beaucoup moins longtemps que la ligne de lin. De plus, il faudra toujours faire subir à ces lignes de soie l’opération du vernissage au gras qui leur donne, en même temps que l’inaltérabilité à l’eau, une certaine raideur très avantageuse pour le glissement du plomb, etc.


Fig. 114. — Bouchon carré et ligne pour la pêche dans les pelotes.

Souvent, au lieu d’employer au grelot une ligne à soutenir (fig. 113), on remplace l’olive de plomb par le bouchon carré long (fig. 114), mobile qui sert à la pêche dans les pelotes et qui s’arrête à 0m,05 de l’hameçon sur un petit plomb à demeure. On pêche alors avec des pelotes de terre glaise, et c’est la pêche la plus fructueuse pour le grelot.