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DES ENGINS DE PÊCHE

souvent, il s’ensuit que l’invention porte précisément sur le point pour lequel elle est faite.


Fig. 91. — Hameçon-Flamm à contrepoids et à pince, pour la pêche de mer.

En A (fig. 91), est le point d’attache de la ligne. L’hameçon E est esché comme d’habitude ; B est un petit contrepoids lenticulaire en plomb, D une pointe recourbée aiguë, C une articulation de la hampe de l’hameçon sur le fléau coudé DAB. Tant que l’appareil est flottant dans l’eau, il conserve la position que montre la figure 91 ; mais dès qu’un poisson a mordu à l’hameçon, ses premiers efforts font basculer la pièce DB en A, la pointe D forme pince et vient s’enfoncer dans le museau de l’animal, et cela d’autant plus fortement que ses efforts sont plus puissants. Une fois l’animal dégagé, l’instrument reprend de lui-même sa position normale.


HAMEÇON-AIGUILLE


Pour les poissons de surface, qui ont une bouche très petite, comme l’ablette, le dard, le petit chevesne, le saumonet, l’ombre, etc., il faut se construire soi-même des hameçons particuliers, lesquels, à une grande longueur de hampe joignent un crochet fin, acéré, et de petite dimension comme courbure ; on n’en trouve pas de semblables dans le commerce.

On détrempe, en les faisant rougir au feu, des aiguilles à coudre de très
Fig. 92. — Hameçon-aiguille.
bonne qualité et aussi fines que l’on pourra trouver pour l’usage. Pendant qu’elles sont chaudes, on fait, au moyen d’une lame aiguë de ciseaux ou de canif, deux ou trois petites arêtes relevées en crochet vers leur pointe. Alors, au moyen d’un bec-corbin ou pince plate, on courbe cette pointe en forme d’hameçon, en l’inclinant un peu de droite à gauche, pour lui donner de l’entrage ; enfin, on fait rougir au feu vif les hameçons ainsi faits, et on les trempe dans l’eau froide.