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LES POISSONS

se servir du mode ordinaire d’empilage à la soie bien poissée et bien vernie.


Fig. 87. — Hameçon Warner à chas, forme Limerick.


Fig. 88. — Hameçon Warner à chas forme américaine.


Fig. 89. — Empilage de l’hameçon à chas. 1er temps. Passage de la florence et croisement, du brin.


Fig. 90. — Empilage de l’hameçon à chas. 2e temps. La florence est serrée, et l’empilage terminé par le nœud que le petit bout fait autour du grand au-dessus de l’hameçon.

Nous en dirons autant pour la corde filée, si précieuse en mer et quand on pêche le gros poisson. Malgré cela, ces hameçons seront d’une grande commodité dans beaucoup de cas, ne fût-ce que pour garnir rapidement une ligne lorsqu’on est démonté au bord de l’eau. Aussi conseillerons-nous à tout pêcheur soigneux d’en avoir constamment quelques-uns dans son portefeuille. On pourrait craindre, au premier abord, que l’ouverture du chas ne fît casser la hampe en l’affaiblissant à cet endroit ; il n’en est rien, et probablement le nœud de l’empilage est pour quelque chose dans cette solidité. Ces hameçons sont très commodes pour monter des mouches artificielles. Pour la pêche de mer, où l’on emploie beaucoup la florence, ils seront excellents, parce que l’eau de mer attaque et détruit assez vite les empilages à la soie même vernie. L’expérience seule dira si, par l’usage, la florence n’est pas coupée en passant sur le bord, même adouci, du chas à sa partie supérieure.


HAMEÇON À CONTREPOIDS


L’idée des hameçons à contrepoids et à pince est des plus ingénieuses, mais, en raison de la grosseur de l’appareil, ne peut être appliquée qu’à la capture de poissons de mer voraces et peu défiants. D’un autre côté, comme ce sont justement ceux-là qui se montrent les plus vigoureux et se défendent à cause de leur poids et de leur force, de manière à se décrocher