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DES POISSONS

d’écailles facilement visibles, l’organe se compose, outre les pores sécréteurs, d’un canal formé d’autant de petits tuyaux qu’il y a d’écailles sur ces orifices, et creusé dans l’épaisseur même de ces écailles. »


DES ORGANES DE LA RESPIRATION


L’appareil de la respiration chez les poissons est formé par les branchies ; ce sont des membranes lamelleuses de forme analogue aux dents d’un peigne, attachées deux à deux aux arcs branchiaux, qui sont ordinairement au nombre de quatre de chaque côté de la tête : l’eau avalée par le poisson passe entre les fentes formées par ces arcs branchiaux,

Branchies.
Cavité d’olfaction.
Fig. 16. Disposition des nerfs olfactifs chez les poissons.


baigne la surface des branchies sur lesquelles rampe l’extrémité des vaisseaux de l’artère pulmonaire, et cède l’oxygène qu’elle tient en dissolution, au sang veineux qui devient ainsi artériel ; elle s’échappe alors par les ouïes, et, chassée d’avant en arrière, sert en outre à faciliter la progression du poisson.

Certains poissons cartilagineux ont l’opercule fixe : dans ce cas, il y a pour la sortie de l’eau, autant de trous chaque côté de la tête que d’espaces interbranchiaux, comme cela se voit d’une façon frappante dans la lamproie.

Les branchies des animaux inférieurs sont quelquefois libres à l’ex-