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DES POISSONS
TRUITE DES LACS (Grey trout) Namaycush septembre, novembre. Gravier des courants les plus rapides des montagnes. Même proportion. ……… ………
TRUITE saumonée novembre, février Fonds de sable et cailloux des eaux vives et courantes. Eaux douces. Même proportion. Plus foncés. ………
VAIRON lisse juin-juillet Eaux douces. Énorme Fraye à l’age de 4 ans.


LA TAILLE ET LA FORME DES POISSONS


Si nous envisageons en traits généraux la taille des poissons, nous la verrons varier presqu’autant que celle des mammifères, et nous ne constaterons pas plus de différence entre le rat des champs et l’éléphant qu’entre l’épinochette et l’esturgeon ou les grands squales dont le requin est le tambour-major.

Quant à la forme qu’ils affectent, il est impossible de trouver dans la Nature une famille dont les membres divers offrent des différences plus tranchées comme aspect, et cependant, une plus admirable conformation commune pour vivre dans l’élément qui leur a été assigné. Le corps est plus ou moins fusiforme, plus ou moins comprimé ; le cou manquant, la tête est directement unie au tronc et en présente la continuation ; l’absence du cou est peut-être le caractère le plus universel dans la famille naturelle des poissons, et le seul devant lequel se soit arrêtée la fécondité inépuisable de formes que produit la Nature.

Tous les poissons, à peu près, ont le corps pourvu de nageoires ou de membranes dilatées et soutenues par des rayons, de forme, de grandeur et de nombre différents ; mais leur figure générale varie tellement, que pour la faire comprendre, il faut prendre des types qui réunissent les plus extrêmes dissemblances.

Le doré (sandre), le saumon, le maquereau donnent bien l’idée de la forme fusiforme, la plus ordinaire des poissons ; et cependant, chez