Page:Montpetit - Poissons d'eau douce du Canada, 1897.pdf/20

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XIV
PRÉFACE

le territoire rival, en salmonidés, de celui de la Colombie anglaise. Puis un mot d’admiration m’échappe devant le huananiche dominant, des hauteurs du Labrador comme du haut d’un trône, les plaines de l’océan Atlantique et ses nombreux tributaires où le saumon s’est toujours cru roi.

Un mot en passant pour les cyprinoïdes, en souvenir des premières ablettes que j’ai capturées, entre les Cascades et le Buisson, à Beauharnois ; un autre mot au sujet des engins de pêche perfectionnés, consacrés depuis mon enfance à la capture de ces beaux petits poissons argentés que je n’oublierai jamais ; et je finis en exprimant l’espoir que l’on trouvera bientôt les moyens de créer, dans les Laurentides et les Cantons de l’Est, des étangs de carpes, de tanches, de chevesnes et autres cyprinoïdes pour le plus grand développement des salmonidés si abondants dans les lacs de ces deux régions. Nous avons besoin de la carpe française, de la carpe allemande, de la tanche et de toute la blanchaille énumérée dans notre dernier chapitre. Il ne faudra pas oublier non plus la culture de l’anguille, celle du bars, de l’éperlan, et celle de l’esturgeon, telle que je l’ai suggérée.

Quant à la culture du huananiche, elle s’impose en grand — dans certains lacs choisis des Laurentides — pour l’honneur de la province de Québec, la patrie de ce noble poisson.