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LES POISSONS
travers les nuages en lambeaux. L’orage qui marchande depuis le matin vient enfin braquer ses batteries au-dessus du village : derrière un nuage sombre dressé comme un mur crénelé, le bruit sourd du canon se fait entendre sans interruption. Plus loin, tout un pan du ciel est en feu : c’est l’incendie d’une ville bombardée.
Nous arrivons à la gare juste à temps pour nous y abriter contre la pluie. Ce n’est plus un orage, c’est un vrai déluge.
Dans une éclaircie, j’allais dire un armistice, arrive le train qui emporte mes amis.
Bonsoir ! Au revoir ! À bientôt !