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LA TRADITION FRANÇAISE

grès. Pour une fois, sachons nous y refuser. Gardons très hautes les antennes, tournées vers l’infini, dans l’attente et la quiétude de la vérité. Au-dessus des personnalités, des circonstances immédiates, des nécessités passagères, des querelles faciles, nous nous rencontrerons plus sûrement, nous serons mieux accordés dans le pur domaine de l’idée, réalité affinée ; de l’idée issue des choses et principe des choses, en qui se perpétue le monde que votre épée a défendu.

Ainsi nous vous retrouverons. Permettez-nous Général, de lever nos verres à votre carrière.

Mesdames et messieurs, au lieutenant Gérald Pau qui, blessé à Woerth, le 6 août 1870, et glorieux mutilé, retourna par deux fois au drapeau ; soldat depuis lors et général en 1897 ; membre du Conseil supérieur de la guerre ; sentinelle de frontière au 20e corps ; artisan silencieux de la Revanche ; premier vainqueur d’Alsace ; à l’un des Tigres de l’armée française.