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Pour la Croix-Rouge[1]



Monseigneur[2],


Monsieur le président,


Mesdames, Messieurs,


Je m’excuse de parler si tard ; mais on m’a prié de représenter les dames de la Croix-Rouge et vous seriez étonnés, j’imagine, si je me taisais.

Chaque peuple a son miracle : la France, le miracle de la Marne sinon même celui de la guerre, et nous-mêmes, suivant l’expression que le révérend Père M.-A. Lamarche a trouvée bien avant Maurice Barrès, le miracle canadien. En est-il ainsi des hommes ? Est-ce pour rester fidèle à la tradition que vous avez voulu, Sir Wilfrid, qu’il y eut, si j’ose dire, un miracle de l’homme d’État ? À reconnaître combien peu les années ont pesé sur vous, combien en ne vous prenant rien elles vous ont enrichi ; à vous retrouver, toujours au nom des Dames de la Croix-Rouge, si étonnamment jeune, je suis tenté de prendre à mon acquit l’erreur que faisait M. R.-L. Borden lors de la première session

  1. Discours prononcé au Monument National, le 26 novembre 1918.
  2. Monseigneur Paul Bruchési, archevêque de Montréal