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Un franco-américain

Aram-J. Pothier[1]



Monsieur,

Le peuple canadien-français est réuni autour de vous dans une même pensée de sympathie, de gratitude et d’admiration. Nous vous accueillons avec un sentiment d’orgueil que votre remarquable carrière justifie pleinement. Vous êtes des nôtres, et vous mettez à le reconnaître une coquetterie bien française. Vous êtes aussi de ceux qui grandissent une race. Vos œuvres vous ont précédé parmi nous. Nous connaissions l’opiniâtreté de votre énergie, votre talent, votre initiative ; et aussi la délicatesse de votre cœur et son inépuisable bonté. Vous êtes, pour nous, un argument. Votre qualité de Français, dont vous faites état, ne vous a pas empêché de réussir. Le rang que vous occupez, les honneurs qui vous sont échus et que vous avez su porter avec modestie sont des titres dont l’éclat rejaillit sur la nation qui vous acclame. Sans doute, vous avez déjà reçu votre récompense et

  1. Discours prononcé au Monument national, le 17 décembre 1914. lors de la réception faite au gouverneur Aram-J. Pothier par la Société Saint-Jean-Baptiste.