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À l’Alliance française[1]



Monsieur le président,


Mesdames et messieurs,


Une récente caricature américaine représente la famille républicaine assemblée. Le père, le vieux Sam ; la maman, la République suisse ; la grande fille de la maison, la France ; un bambin maussade, dans un coin, le Portugal ; et, sur le seuil de la porte, la démarche hésitante, un tout petit Chinois, à l’œil amusé, clignotant, qui semble dire « Tout de même »… La France et le vieux Sam lui tendent les bras et lui souhaitent la bienvenue.

Je vous remercie, Monsieur le président, d’accueillir ainsi le comité France-Amérique, dernier venu parmi les enfants canadiens de la République française, et de lui permettre de vous balbutier, du seuil de la porte où il paraît seulement, son hommage et son admiration.

Vous nous avez conviés à une fête française qui fut ouverte par un discours anglais. Je voudrais dire d’abord à M. Peterson, au nom de ceux qui viennent, combien sincèrement nous espérons nous

  1. Allocution prononcée à l’occasion du dixième anniversaire de l’Alliance française de Montréal, le 11 mars 1912, au Ritz-Carlton.