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Aux étudiants[1]



Monsieur le président,


Mesdames, Messieurs


et chers amis,


Il se mêle, au plaisir très vif que nous éprouvons en venant au milieu de vous, un peu d’amertume : le regret d’une chose passée, sans retour. Vous êtes ce que nous avons été et ce que nous resterons tous par le cœur et par le souvenir, des étudiants. Nous sommes, à des degrés divers, vos aînés, mais nous appartenons à la même famille ; vous êtes encore « à la maison », voilà tout. J’hésite vraiment à vous parler comme un ancien — je le suis si peu ! — et je serais tenté de m’adresser d’abord à moi-même ces propos que me dicta la sympathie bien plus que l’expérience.

Vous ne formez plus qu’une grande camaraderie. Vous nous donnez un exemple, et vous réalisez un de nos rêves d’autrefois. Votre union nouvelle trouvera sa force en elle-même. Ceux qui s’intéressent à vous sont venus vous en féliciter. Votre

  1. Allocution prononcée au banquet annuel de l’Association des étudiants de l’Université Laval de Montréal, le 10 janvier 1912.