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qui renoue la chaîne du véritable progrès. À cause de cela, il a réalisé ces vers du poète qu’il avait transcrits de sa main, comme pour s’en pénétrer davantage et défendre sa mémoire contre toute défaillance, et qu’il avait glissés parmi ses notes d’étude :


Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front,
Ceux qui d’un haut destin gravissent l’âpre cime,
Ceux qui marchent pensifs, épris d’un but sublime,
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
Ceux-là vivent, Seigneur ! Les autres, je les plains…


Octobre 1917.