french — Oh ! how chic ! — et dans les cercles anglais, le slang…
« Ni grand, ni petit ; ni gros, ni mince ; ni joli, ni laid, ce jeune homme, qui passe inaperçu dans la rue, c’est le blanc-bec. Il n’a pas l’air bébête du dadais ; il n’a pas, non plus, l’air effronté du commis de bar. Sa toilette correcte, de bon goût, n’a rien de l’exagération du pédant ou du libertin, rien de l’insouciance, si légère soit-elle, de l’intellectuel.
« Pas de cachet, pas de caractère ; mais de l’effacement, voilà le blanc-bec.
« Autant nos débutantes sont intéressantes par leur caractère, leurs manières, leurs attitudes, autant ces messieurs sont incolores, inodores et sans saveur, comme on dit de certains corps, en chimie.
« Ils sont extravagants d’insignifiance. Chez eux, pas de qualités à louer, pas de défauts à critiquer, pas de saillies à niveler, pas de vides à combler. Ils constituent, dans notre société, les points-morts entre les quantités positives et les quantités négatives — les zéros. »
Cela rappelle les jolis vers d’un poète de notre Quartier latin, l’Halluciné, membre de la Tribu des Casoars, qui s’attendrit sur les « adonis » :
On le connaît par pas grand chose.
Il a sur lui tous ses tiroirs,
Et il parfume à l’eau de rose
Ses gants couleur d’œufs au miroir…