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À LA MAISON DE L’ANCÊTRE




J ’ÉVOQUE la mémoire d’un homme qui a eu, au sein d’une civilisation tendue vers d’autres fins, l’audacieuse résignation de penser et d’écrire ; d’un littérateur qui, par surcroît, s’est livré de confiance à l’étude de l’économie politique. Il n’est pas ordinaire que nous reconnaissions un prophète ailleurs que dans la politique, à l’ombre de la maison où ses ancêtres ont paisiblement duré, et où les siens le retrouvent sans que le temps ait rien effacé de son exemple ; dans un pays « sans pareil » au dire du poète,

Où l’hospitalité champêtre
Sans vous connaître
Vous fait le plus riant accueil…

pays de plus vieille formation où médita Jean Rivard avant de partir vers la forêt, où il revint quelquefois proposer à l’ambition de ses concitoyens les certitudes de son succès.

C’est l’inspiration de l’œuvre d’Antoine Gérin-Lajoie que j’entends dégager en rappelant sa doctrine économique. Pour intéresser le grand public, il a