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caroline

sans aucune crainte de ne pas exciter l’intérêt, que nous allons continuer l’histoire de Caroline, et compléter son bonheur.


SUITE DE CAROLINE.


Le souvenir de Lindorf, et même quelquefois celui de Matilde, avoient souvent ajouté aux tourmens de Caroline, dans le temps où il lui eût été permis peut-être de ne s’occuper que d’elle seule ; et bientôt ce sentiment se réveille avec plus de force par celui de son propre bonheur. À peine fut-elle arrivée chez elle, et seule avec le comte, qu’elle amena la conversation sur un objet également intéressant pour tous deux. En lui rendant la lettre inutile qu’il avoit écrite à Lindorf : — Mais, lui dit-elle, mon cher comte, vous disposiez là d’un bien qui ne vous appartenoit pas. Lindorf est à Matilde ; il faut que notre cher Lindorf devienne notre