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lorsqu’enfin il céda à mes persécutions, lorsqu’il signa ce fatal papier, et qu’il me le remit, ce fut en me disant : — Réfléchissez encore, mon cher Walstein ; votre résolution m’afflige. J’ai cru vous rendre heureux ; je crois encore que vous pourriez l’être : c’est avec regret que j’ai signé ceci, mais j’espère que vous n’en ferez pas usage. — Voilà, Caroline, celui devant qui vous allez confirmer le bonheur de son ami. Ils étoient déjà dans les cours. Le comte descend, et laisse Caroline dans la voiture. Le roi, suivant sa coutume, alloit monter à cheval, exercer lui-même ses troupes. Il aperçoit Walstein, et s’arrête. — Ah ! vous êtes là, comte ; j’en suis bien aise. J’ai pensé à vous hier tout le jour ; j’ai vu le chambellan ; il ne savoit rien encore. Ne précipitez rien ; il faut que je parle moi-même à Caroline ; j’ai peine à consentir… — Ah ! sire, elle est ici. — Qui donc ? — Elle, ma Caroline, ma femme, mon amante, l’adorable épouse que votre