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de lichtfield.


Louise se tut ; Justin posa son flageolet, s’avança quelques pas, et chanta ce couplet, qu’il venoit de faire pendant que sa femme chantoit les précédens :


C’est à monseigneur
Que de notre cœur
Nous devons l’hommage ;
Je ne forme plus de vœux,
Comme nous il est heureux,
Que m’ faut-il davantage ? (Bis.)


Le comte et Caroline, émus, attendris et surpris des talens de Justin, lui donnèrent les éloges qu’il méritoit. Sa modestie et sa simplicité les surprirent plus encore ; il ne comprenoit pas qu’on pût l’admirer.

C’est Louise, répétoit-il, qui m’a appris tout cela ; sans le désir de lui plaire, je ne saurois rien. — Mais ce dernier couplet ? répétoit Caroline, composé dans un instant. — Oh ! pour celui-là, c’est monseigneur ; je ne l’aurois pas trouvé si vite pour un autre…

Pendant la chanson, Johanes s’étoit