Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 3, 1815.djvu/81

Cette page a été validée par deux contributeurs.
71
de lichtfield.

tite chanson ; il ne put l’achever. Je n’y entends plus rien, dit-il ; le cœur y est, mais je n’ai plus la voix que j’avois quand je commandois l’exercice. C’est à toi, mon fils Justin : allons, prends ton flageolet, joue un air à madame la comtesse ; Louise chantera ; les petits danseront. Vous êtes là comme de grands nigauds ; si je ne pensois à rien, moi, vous laisseriez monseigneur et sa dame s’ennuyer ici comme des morts.

Caroline ayant dit qu’en effet elle seroit bien aise d’entendre le flageolet de Justin, il le prit, et joua quelques allemandes que les deux petits garçons dansèrent avec grâce et gaîté. Leur mère suivoit des yeux tous leurs mouvemens ; et le vieillard rioit et étoit aux anges en regardant le comte et la comtesse. Ne vous avois-je pas dit que c’étoit joli à voir. À présent, Louise, chante la chanson que ton mari a faite ces jours passés. — Comment, Justin, s’écria Caroline, encore un nouveau