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l’objet aimé il n’est point de mauvaises saisons. Les jardins du comte étoient d’ailleurs remarquables par leur beauté, leur étendue, leur arrangement, et cités même comme un objet de curiosité pour les voyageurs. Caroline les avoit peu vus le jour de son mariage ; elle ne les vit guère mieux à présent, mais s’y arrêta quelque temps. Enfin, le comte craignant pour elle le froid et l’humidité, la ramena au château. Ils trouvèrent une collation champêtre, préparée par Louise. Elle s’étoit hâtée d’aller chercher de la crême, quelques fromages, des marrons, des rayons de miel, et une pièce d’un chevreuil que Justin avoit tué. Voyez mon bonheur, disoit-elle, de l’avoir justement apprêtée hier pour régaler notre vieux père ! Le bon Johanes ! s’écria Caroline ! eh bien, Louise, il faut qu’il en mange avec nous.

Louise courut le chercher. Il arriva appuyé sur Justin, et tremblant de